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La pénurie d’eau est un problème mondial et le changement climatique l’aggrave chaque année.
Ce problème a également des retombées environnementales, sociales et économiques difficiles à gérer.
Selon la Banque mondiale, environ deux milliards de personnes dans le monde n'ont pas facilement accès à une eau potable gérée en toute sécurité.
Cela signifie de l’eau provenant de sources améliorées telles qu’un tuyau, un forage ou un puits protégé, accessible sur place, disponible en cas de besoin et exempte de contamination.
La disponibilité de cette ressource s'est améliorée depuis 20 ans ; 74 % de la population mondiale a accès à l'eau potable, contre 60 % en 2000.
Mais 771 millions de personnes n'ont même pas accès aux services de base en eau potable et sont principalement concentrées en Afrique subsaharienne et dans les zones rurales.
L'eau couvre environ 71 % de la surface de la Terre, mais seulement 3 % de l'eau de la planète est douce.
Sur ces 3%, 2,5% ne sont pas disponibles car représentés par les glaciers, donc seulement 0,5% est disponible pour satisfaire les besoins humains.
Outre la question de la rareté, il existe d’autres problèmes.
Le dernier Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau des Nations Unies souligne l'augmentation de la demande en eau, notamment de la part des pays émergents, dans les décennies à venir.
Le rapport prévient également que le stress hydrique, créé par la rareté et une demande accrue, va s’aggraver en raison de l’accélération de la pollution des eaux douces et du changement climatique.
La rareté des ressources en eau représente également une menace pour les entreprises, car une consommation élevée ou une utilisation inefficace peut nuire à leur réputation aux yeux de l’opinion publique.
« Les communautés locales sont de plus en plus attentives à examiner les habitudes de consommation d'eau des entreprises, en particulier lorsque leurs opérations sont situées dans des régions où l'eau est rare », explique Muhammad Koya, chef de produit associé senior chez Sustainalytics.
« Toutefois, malgré l’importance croissante des risques liés à l’eau, le reporting sur les usages reste encore très incomplet. En effet, les chiffres indiquent que seule une entreprise sur dix publie des données relatives à sa consommation d'eau. »
Mesure de l'intensité de l'eau
Alors, comment pouvons-nous identifier les meilleures entreprises en matière de gestion de l’eau ?
Sustainalytics a développé des mesures exclusives qui garantissent une large couverture de l'univers des sociétés cotées sur les bourses mondiales.
Dans cet article, nous nous concentrerons sur l'un de ces points de données, l'intensité de l'eau., calculé comme le volume d’eau utilisé (mètres cubes) pour chaque million de dollars de revenus générés par l’entreprise, ce qui constitue un moyen utile pour comprendre le degré d’exposition au risque hydrique de chaque entreprise.
Les analystes de Sustainalytics ont constaté qu'il existe une corrélation positive entre le score d'intensité de l'eau et le risque (c'est-à-dire tous les problèmes liés aux ressources naturelles susceptibles d'avoir un impact significatif sur l'entreprise) et l'ESG Risk Score Rating, qui mesure les dommages. que les problèmes environnementaux, sociaux et de gouvernance pourraient potentiellement causer.
Alors, quelles sont les entreprises européennes les plus exposées à ce risque ?
Nous devons souligner qu'il existe des secteurs, tels que les services publics, les matériaux de base et l'énergie, qui, de par leur nature, ont de plus grandes demandes en eau.
À l’inverse, la finance et la technologie sont les secteurs qui consomment le moins d’eau (Figure 1). Pour cette raison, l’objectif de notre analyse est d’identifier les meilleures entreprises au sein des différents secteurs.
Classements
Sur la base des titres du portefeuille de l'indice Morningstar Europe Large-Mid, nous examinons les secteurs les plus consommateurs d'eau, tels que les services publics, les matières premières et l'énergie.
Parmi les sociétés de services collectifs, les plus efficaces dans l'utilisation des ressources en eau sont les sociétés espagnoles Redeia Corporacion SA , les sociétés britanniques National Grid et Severn Trent , ainsi que les sociétés italiennes Enel et ACEA, tandis qu'en dernières positions, nous trouvons Enagas, Elia Group, BKW, SSE et Terna Énergie.
Dans le secteur des matériaux de base, des entreprises comme IMCD, Azelis Group, Johnson Matthey, Fuchs et Borusan Yatirim Pazarlama ont la plus faible intensité en eau, mais elles ont une notation de risque ESG comparable aux entreprises les moins efficaces en matière de gestion de l'eau telles que: Air Liquide, Solvay, Stora Enso, Voestalpine et Yara International.
Parmi les valeurs énergétiques, les entreprises en première position en termes d'intensité en eau sont MOL Oil and Gas, Saipem, Eni, Orlen et Energean et celles-ci ont également une meilleure note de risque ESG que les plus efficaces.
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